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les 2 clochers

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22 février 2006

les religieuses et religieux d' escandolieres

Les Religieux et Religieuses d'Escandolières et La Capelle. BOUDET BOUDET :Soeur Imélia née aux Courets de La Capelle del Vern , commune d'Escandolières. BRUEL François François BRUEL est né à La Capelle del vern missionnaire en Argentine ? CARLES Jules ( 1902-2000) Jules CARLES est né le 6 mai 1902- Baptisé le 8 mai 1902. Décède en 2000 à PAU . Ordonné prêtre le 29 juin 1926 . Reçoit le 27 novembre 1979 , les insignes de l'Ordre National du Mérite . Ce fut le professeur Léo ESCANDE de l'Académie des Sciences qui lui conféra la Croix de Chevalier en présence de Mgr Collini et de Mme DUMAS représentant le maire de Toulouse. Reçoit le prix Pourat , de l'académie des sciences, le 16 décembre 1935 pour ses recherches sur le chimisme et la classification chez les iris.( Thèse du doctorat soutenue en 1934 à la Sorbonne à PARIS. ) Directeur de recherches honoraire au C.N.R.S., professeur de physiologie végétale et de biologie, a publié de nombreux ouvrages, dont dix ''Que sais-je ?'' Livres publiés Librairie Enseignement Chimisme et classification chez les Iris Doctorat es Sciences.1934. Beauchesne - Problèmes d’hérédité.1945. Unité et vie.1945. Doctorat es Lettres Mappus - L’avenir de la loi du jeune.1943 Arnand Colin - La sexualité. 1953. (Traduit en Portugais.) Hachette - Vers la conquète de la vie.1958. (Traduit en Espagnol.) Privat - Les origines de l’homme.1967. Le Puy - La Lentille du Puy.1943. Editions ouvrières - Regards sur la vie.1977. C.N.R.S. - Carte de la végétation :Le Puy avec notice détaillée.1957. Presses Universitaires - Collecion Que sais je? Géographie botanique.1948.3 édit (Traduit: Portugal ,Vietnam.) La Fécondaticn.1949.7 édit . (7ème avec Calmès). (Traduit : Italie, Japon, Pologne, Portugal ,Espagne.) Alimentation par les plantes 1974.2 édit (Traduit : Portugal.) Origines de la vie.1951.9 édit. (Traduit : Japonais, Portugais, Italien, Espagnol, Anglais, Hébreu , Arabe ,Grec.) Origine des espèces.1972(avec Cassagne).2 édit. (Traduit: Portugal.) Le premier homme.1970.3 édit. (Traduit: Arabe, Portugais.) L’énergie chlorophylienne.1967.3 édit.(Traduit : Anglais.) Le transformisme.1952.5 édit.(Traduit : Japonais.) La chimie du vin.1960.3 édit. (Traduit :Espagne ,Roumanie.) Collection Philosophes. Teilhard de Chardin.1964.2 édit. Le Cerf .Collectiori Bref. La découverte de l’univers.1988. (Traduit: Italie ,Espagne.) Le premier homme.1994. (Traduit: Italie.Espagne.) Centurion - La vie et son histoire.1989.(Traduit: ltalie.) Pierre Teilhard de Chardin.1991. (avec Mgr Dupleix) 2 édit. Sources :Mémoires et archives familiales . GERVAIS Maria ( 1911 - 1988) Maria GERVAIS (Soeur Achille ) membre de la Congrégation du St Sacrement d'Autun. Née en 1911 à La Capelle del Vern . Prépare son trousseau à Decazeville et rentre au couvent d'Autun . Prise d'habit vers 1931 . Exerce la profession de garde malade dans le Rhône àCondrieu en 1936 puis à Jallieu en Isère puis à Bourgoin ,Castres , Viviez, St Laurent d'Olt . Fête ses noces d'or à St Laurent d'Olt le 26 septembre 1984. Décède le 11 février 1988 à Millau est enterrée au cimetière de La Capelle del Vern. Sources :Mémoires familiales MARRE Angèle ( 1920- ) Angèle MARRE est née le 20 janvier 1920 à Fabrègues d'Escandolières . Fait sa profession religieuse le 8 septembre 1938 et devient : Soeur Noëlie dans la congrégation de St Joseph de Cluny ( congrégation missionnaire.)Quitte la France en 1938 pour Madagascar , apprends le malgache et travaille à Tananarive en classe maternelle. Rends visite dans les cases. Revient pour un 1er séjour en France en 1954 et un 2ème en 1967. Enseignante auprès des élèves de 6 ème à la 3 ème . Quitte définitivement Madagascar en 1974 et rejoint St AFFRIQUE. Depuis 1995 vit à Cluny ( Saône et Loire ) en maison de retraite. Sources :Mémoires familiales MARRE Augustin ( 1853 - 1927 ) Augustin MARRE est né le 16 novembre 1853 au Puech . Il se fit remarquer jeune par son intelligence. Entra à la Trappe de Sainte Marie du désert sans passer par le petit séminaire. Fut envoyé à Igny pour restaurer un vieux monastère fondé par St Bernard . En 1875,y fit sa profession religieuse. En 1876 recevait le sous-diaconat. Dom Augustin fut élu sous-prieur du monastère. En 1881 , fut élu conseiller municipal d'Arcis-le-Ponsart . Peu de temps après, la commune d'Igny le choisit pour prieur et quand le monastère redevint abbaye, il fut désigné comme abbé par vote unanime et reçut la bénédiction abbatiale le 28 octobre 1886. Les terres du monastère ne donnant qu'un revenu modeste, il créa la chocolaterie d 'IignyFut appelé à l'épiscopat en 1900 avec le titre d'évêque de Constance in partibus . Fut sacré à Rome le 20 août par le cardinal Santolli . En 1904 , Mr MARRE fut élu deuxième supérieur général des Cisterciens réformés. Quitta le diocèse de Reims pour s'établir à Rome et garda l'administration de l'abbaye d'Igny qui devint hôpital militaire pendant la guère de 1914-1918. En 1922 donna sa démission de supérieur général . Entre temps il avait été promu archevêque de Méllitène. Il mourut le 6 septembre 1927 , au cours d'une opération Chirurgicale . Ses funérailles eurent lieux à Citeaux . Sources : Vivre en Rouergue N° 77 de 1992 MARRE Fernande ( 1928- ) Fernande MARRE est née le 18 mai 1928 à Fabrègues d'Escandolières . Fait sa profession religieuse en août 1946 dans la congrégation de St Joseph de Clairvaux . Travaille de 1947 à 1961 comme cuisinière à Auch au petit séminaire . Puis à Pont de Salars et Marcillac comme cuisinière aux cantines des écoles primaires et jusqu'à la retraite Depuis 2004 vit à la maison de retraite St Joseph de Marcillac. Sources :Mémoires familiales OLIVIE Ernest-Albert ( 1889 - 1918 ) Ernest-Albert OLIVIE est né le le 26 avril 1889 à La Badie . Prêtre, Caporal brancardier au 96 ème régiment d'infanterie . Tué au Mont-Rouge dans le secteur de Locre le 1er mai 1918 . "Brancardier modèle, dévoué et courageux . Dans la nuit du 3 au 4 août 1916 a été relever un officier blessé depuis quinze heures et resté entre les lignes, la ramené sur ses épaules , sous un barrage puissant d'artillerie et a ainsi permis son évacuation . Le 4 août a de nouveau malgré le tir violent de l'artillerie , dégagé un groupe de mitrailleurs blessés et encerclés.( O.A. N° 401 du 20 septembre 1916.) Dans la nuit du 29 au 30 avril 1917 a accompli une reconnaissance des plus audacieuses, en avant de nos premières lignes,pour aller pieusement recueillir, au risque de sa vie, les corps de soldats français qui gisaient depuis plusieurs mois à moins de 25 mètres d'un poste allemand.(O.R.N° 597 du 30 avril 1917.) Le 20 août 1917 , pendant l'attaque du bataillon, s'est prodigué sans compter sur un terrain battu par l'artillerie ennemie . Au front depuis 28 mois ,a toujours fait preuve , en toutes circonstances d'un dévouement et d'un mépris du danger au-dessus de toute éloge. (O.D.N°274 du 25 septembre 1917.) Caporal brancardier qui, par l'exemple quotidien d'une superbe bravoure, et d'un sublime esprit de sacrifice ,s'était attiré la reconnaissance et l'admiration de tous au bataillon. Le 30 avril 1918 est allé ramasser sous un tir nourri de mitrailleuses un de ses brancardiers grièvement blessé . Le 1er mai 1918 a trouvé une mort glorieuse en se portant , sous un violent tir de barrage, au secours d'un officier blessé. Coeur franc ,noble et courageux ; faisait parmi les combattants figure de héros.( O.A. N° 267 du 20 mai 1918.) Sources : Livre d'or de l'Aveyron guère de 1914-1918 PLAINECASSAGNE Angèle ( 1875 - 1967 ) Angèle PLAINECASSAGNE ( Soeur Marie du Rosaire ) née à Lestrade basse d'Escandolières en 1875 , membre de la congrégation du St Coeur de Marie . Participa à la création du collège privée de Rignac . A travaillé à Lapanouze de Séverac comme institutrice ainsi qu'à Lacrouzette et Guyor ( 81) est décédée à 82 ans en 1967 et est enterrée à Cruejouls. PLAINECASSAGNE Emilie ( 1866 - 1946 ) Emilie PLAINECASSAGNE était née à Laquets d'Escandolières, membre de la congrégation de la Doctrine Chrétienne de Bordeaux . Soeur Céline en religion. Travailla dans les écoles et en particulier à Bègles . Sources :Mémoires familiales PLAINECASSAGNE Irène ( 1867 - 1938 ) Irène PLAINECASSAGNE était née à Laquets d'Escandolières , membre de la congrégation de la Doctrine Chrétienne de Bordeaux. Soeur Emerite en religion. Travailla comme infirmière dans la clinique Saint Sernin de Bordeaux. Elle travailla en particulier avec le Dr GUYOT , chirurgien , père du cardinal GUYOT , archevêque de Toulouse (1966-1978) . Sources :Mémoires familiales PLAINECASSAGNE Jules ( 1873 - 1961 ) Jules PLAINECASSAGNE , frère Mariste baptisé le 1er juillet 1873 à Escandolières , décédé le 19 janvier 1961 . Connu aux USA sous le nom de LACASSAGNE Sources :Mémoires familiales PLAINECASSAGNE Marie Marie PLAINECASSAGNE , née à Lestrade Basse d'Escandolières , membre de la congrégation de la Doctrine Chrétienne de Bordeaux. ROUQUIER Augusta Augusta ROUQUIER était née au Bac d'Escandolières SAHUT Albertine Albertine SAHUT était née à la Tétonie de La Capelle del Vern membre de la congrégation du Saint Coeur de Marie à Rouen.( Soeur Marie Cunégonde ) SERIEYE Marie Caécilia ( 1905 - 191997 ) Marie Caécilia SERIEYE est née le 1905 à l'Aussellerie . Décédée le 18 septembre 1997 à Rodez à l'âge de 92 ans. Institutrice de formation, à travaillé à Paris , Drulhe et Noailhac . A fêté ses 70 ans de vie religieuse en aôut 1995 à l'Institution Ste Procule de Rodez . Décédée le 18 septembre 1997 à Rodez à l'âge de 92 ans. SERIEYE Yvonne Yvonne SERIEYE ( Soeur juliette ) . A fêté ses 70 ans de vie religieuse le 31 mai 2004 à l'Institution Ste Procule de Rodez . SIRMAIN Angèle ( 18 - 19 ) Angèle SIRMAIN ( Soeur St Jean) fille de Mr Sirmain et Irène Mayanobe a été enseignante à St AFFRIQUE , membre de la congrégation de la Doctrine Chrétienne de Bordeaux ( Son habit se composait d'une sorte de coiffe à bords évasés et pointus ressemblait à la coiffe des petites soeurs des pauvres , une petite pèlerine -cape , ceinture en drap et chapelet de gros grains en bois avec croix noire. ) La prise d'habit eut lieux en 1895 et la profession perpétuelle en 1925. Fut nommée à TONNEINS ( Lot et Garonne) à la direction d'un institut privé : Notre Dame . Assurait les cours de la classe de terminale et préparait aussi ses élèves au Brevet Supérieur. Termina sa carrière professionnelle à Lesparre (Gironde) et finit ses jours à la Maison mère de Bordeaux . Sources : Mémoires de la famille . SOLIGNAC Albert ( 1877 - 1936 ) M. SOLIGNAC (François-Albert), né le 11 avril 1877, à Escandolières (Rodez, Aveyron). Entré laïque au Séminaire des Missions-Etrangères, le 14 septembre 1897. Prêtre le 23 juin 1901. Parti pour le Kouy-tcheou, le 31 juillet 1901. Mort à Kweiyang, le 28 juin 1936. M. Solignac naquit le 11 avril 1877 dans la petite paroisse de Escandolières, diocèse de Rodez, le dernier de cinq enfants d’une modeste famille de cultivateurs. Le père, bon chrétien et travailleur, exerçait entre temps le métier de couvreur. Il mourut subitement en 1888 d’un accident de travail en rendant service à un de ses voisins. La mère active et animée d’un grand esprit de foi réalisait l’idéal de la maîtresse de maison, magnifiquement secondée d’ailleurs par son fils aîné. De ses cinq enfants elle en aiguille trois vers le collège de Graves. En 1887, ce fut d’abord Germain, ordonné prêtre en 1896 et mort au début de cette année 1936 d’un accident, en construisant son clocher. Il a été enterré dans son église devant l’autel avec cette épitaphe : « dévoré du zèle de la maison de Dieu, pour elle il a vécu, pour elle il est mort. » En 1890 c’était le tour de Célestin de prendre la route de Graves ; entré en 1894 au Séminaire des Missions-Etrangères, prêtre en 1899, et missionnaire à Kweiyang où il est mort en 1934, après trente-cinq ans de séjour ininterrompu. Un autre frère, Albert, dont nous parlons, avait d’abord manifesté le désir de suivre Célestin au collège, puis en grandissant il avait pris goût aux travaux des champs et cessa de viser plus haut. Mais sa mère veillait ; elle lui rappela ses premières aspirations, les raviva, et après 7 ou 8 mois de latin chez M. Devais, curé de la paroisse, elle le dirigea aussi sur Graves. Cette digne femme avait bien quelque mérite, car cela lui faisait trois pensions à payer, trois trousseaux à entretenir juste à l’époque où le phylloxéra ravageait les vignes et enlevait ainsi à la famille une partie de ses revenus. Bel exemple des saintes audaces de l’esprit de foi chez une simple paysanne. Albert passa quatre ans à Graves. S’il n’y remporta pas les premiers prix, il acquit suffisamment de connaissances pour se tirer d’affaire partout où il passa. En 1897, il rejoignit son frère Célestin aux Missions-Etrangères et s’y montra aspirant des plus sérieux. En classe il ne fut pas précisément un élève brillant, mais il témoignait par ses réponses d’un esprit réfléchi et judicieux. Ordonné prêtre le 24 juin 1901, il partit à la fin de juillet de cette même année pour la Mission du Kouy-tcheou avec trois de ses confrères. Arrivés à Kweiyang quelques jours avant Noël, ils se mirent de suite à l’étude du Chinois. Au bout de six semaines, lors des fêtes du nouvel an chinois, arrive de district son frère Célestin ; il vient voir son Albert, lui demander des nouvelles de la famille et l’emmène chez lui à Long Ka pour lui faire les honneurs d’une réception fraternelle. Célestin part d’abord pour préparer les voies, et Albert suit le surlendemain conduit par M. Fayet. A mesure qu’ils approchent de Long Ka, la surprise les envahit et les étreint : ni courriers avant-coureurs envoyés à leur rencontre, ni pétards, ni arcs de triomphe, pas même l’amphytrion sur le pas de la porte. Célestin pris de refroidissement, était au lit avec 40º de fièvre. A leur arrivée, du doigt il leur montra son manuel de médecine ouvert sur un inexorable arrêt de mort, il demande les derniers sacrements et après les avoir reçus avec grand esprit de foi, se prépare à mourir ; mais M. Fayet excellent infirmier réussit à décrocher le malade des griffes de la mort, et le laisse convalescent aux soins de son jeune frère. Pour celui-ci cet essai du rôle d’infirmier était bien un côté de sa formation, mais l’étude des caractères y perdit, et même elle en resta là. Notre confrère en prit son parti, il ferma ses livres et sans être né bavard, devint causeur ; il écouta, interrogea, se fit répéter et répéta lui-même, si bien que sans le secours des caractères, il arriva à parler avec élégance la langue chinoise. Au mois de mai 1902 il fut nommé au poste de Che-tsien à l’extrémité est de la province. Comme il en était le premier titulaire à demeure, il eut à transformer en résidence de missionnaire le simple pied-à-terre qu’il y trouva, et il y réussit parfaitement. Il s’installa, construisit son église, donnée plus tard comme modèle de style chinois, bâtit à quelques kilomètres de là en campagne une deuxième résidence avec chapelle et école ; puis ici et là il s’élargit, entraîné, semble-t-il, moins par le besoin que par les facilités qui s’offrirent à lui. La Providence avait ses vues ; et quand vingt ans après, Che-tsien devint le centre d’une nouvelle Mission confiée aux Pères du Sacré-Cœur d’Issoudun, ceux-ci furent tout heureux de trouver où s’installer à l’aise : eux, les Religieuses et leurs œuvres. Ce progrès matériel fut atteint sans préjudice du soin des chrétiens. Chaque année il visita régulièrement toutes les stations de son district dont plusieurs se trouvaient blotties dans les montagnes à quatre journées de sa résidence. Que de fois, pour s’y rendre, il eut à franchir par des moyens de fortune des torrents débordés, exposé à de multiples dangers et à des péripéties dont le récit longtemps après donnait encore le frisson. A cette époque, de nombreux païens semblaient vouloir se convertir, pour les instruire, il établit partout où il put des écoles de doctrine, ce qui lui valut un jour ce petit compliment de la part de Mgr Guichard : « Vous êtes sur ce point le premier parmi tous vos confrères ». Aussi eut-il la consolation de faire durant ces quelques années beaucoup de baptêmes et de laisser à son départ un beau noyau de chrétiens divisé aujourd’hui en deux districts. En 1913 il fut nommé à Touchan, au sud de la province. Là c’était plutôt la vie curiale au milieu de 600 fidèles groupés autour de l’église. Les paroissiens, à peu près tous pratiquants, étaient pour la plupart attachés et dévoués au missionnaire ; il se trouvait cependant çà et là quelques gros commerçants, fiers de leur aisance, et tentés à l’occasion de lui jouer quelques tours. Mais M. Solignac connaissant parfaitement la mentalité chinoise sut déjouer leurs ruses, gagner malgré tout leur sympathie et leur attachement et leur laissa, en les quittant, un excellent souvenir. En 1920 un nouveau poste lui fut confié, celui de Tongtse à l’extrême-nord de la Mission ; il dut, pour s’y rendre, franchir une distance de 12 ou 13 étapes. Là encore c’était une belle paroisse de 7 à 800 fidèles rassemblés autour de l’église avec quelques chrétientés dans les environs et une autre à 4 jours de là, sur les confins du Setchoan. Pour faire la visite de cette dernière chrétienté le missionnaire pouvait choisir l’époque, mais il n’en était pas de même pour les visites aux malades ; c’est au retour d’une d’entre elles, au moment des grandes chaleurs, que son prédécesseur, M. Béranger, trouva la mort. M. Solignac fut plus heureux, il lui arriva seulement de tomber entre les mains des brigands qui aussitôt l’entourèrent et le retinrent prisonnier. Il se laissa faire et au bout de quelques heures, quand ses geôliers gagnés par sa résignation et sa bonhomie, se furent relâchés de leur vigilance, il sauta sur son mulet, le cravacha vivement et eut ainsi le bonheur de leur échapper. C’est dans cette ville même de Tongtse qu’en 1923, les notables en détresse vinrent lui emprunter le riz de la mission ; il ne pouvait se dérober, s’entourant toutefois des précautions voulues mais au moment de la reddition des comptes les emprunteurs traitèrent leur contrat comme « un chiffon de papier ». L’année suivante, ce fut deux fois à quelques mois d’intervalle que la ville et tout particulièrement la résidence missionnaire furent livrées au pillage, et lui-même recherché comme otage de choix. Quelques malandrins le voyaient déjà au bout de leur fusil, mais sa maison donnant accès sur un enchevêtrement de jardins, il eut vite fait de mettre entre eux et lui quelques murs et quelques carrés de haricots où il se blottit en attendant que sa résidence fut totalement dévalisée et de ce fait entièrement vidée de pillards. A Tongtse, il y avait une église à bâtir, et c’est peut-être même pour cela que M. Solignac y fut envoyé. Il s’y employa avec tout son cœur et avec un secret entrain, car c’était l’époque où, à Morlhon, dans l’Aveyron, son frère Germain venait de construire, malgré les difficultés des temps, église et presbytère ; et notre confrère dut se dire plus d’une fois : « où est passé l’aîné, passera bien aussi le cadet ». Il prépara donc les matériaux : les pierres, les bois et enfin fit cuire les briques. Malheureusement, les nouveaux riches de Tongtse construisaient aussi, et ils ne se faisaient pas scrupule de prendre matériaux et ouvriers où bon leur semblait. Quand M. Solignac fit le compte de ses briques et de ses bois il s’aperçut que leur nombre avait sensiblement diminué ; mais n’ayant aucun recours contre les voleurs, il remplaça les matériaux, améliora l’ordinaire des ouvriers pour les retenir sur son chantier, et poussa rondement les travaux. En 1928 le travail était fini. Notre confrère laissa la place à son successeur, M. Job Tsin, et s’en vint à Kweiyang, curé de la petite paroisse Saint-Etienne. C’était bien désormais le poste qui lui convenait : sous l’extérieur d’une bonne santé, il cachait déjà bien des infirmités : œdème des jambes, rhumatismes, rhumes ; son activité n’allait plus qu’au ralenti. En arrivant dans son nouveau poste il apporta encore quelques perfectionnements à sa résidence. Il s’ingénia pour attirer à lui ses paroissiens et en tirer le meilleur rendement. Sans obtenir de gros succès parmi les païens, il eut la joie de baptiser quelques soldats invalides magnifiquement disposés, qui durant des mois n’avaient pas hésité, pour apprendre catéchisme et prières, à se mettre au rang des enfants de son école. Voisin des confrères de l’école probatoire et du grand séminaire, il jouit fraternellement de leur société ; et lui-même se montra le plus parfait des voisins ; très discret pour demander des services, très prompt à en rendre. Il fut toujours le confrère affectueux, dévoué et généreux. Ses infirmités lui donnaient droit de prendre un congé en France, où il était sûr de trouver parmi ses frères et ses neveux la plus cordiale réception, mais il n’en usa jamais. Le dimanche 28 juin 1936 il avait dit la messe de paroisse et prêché comme d’habitude, malgré un indéfinissable malaise ; à 20 heures il s’éteignait presque subitement après avoir reçu les derniers sacrements et l’indulgence plénière. Il a été inhumé au cimetière de la Mission, à côté de son frère Célestin qui l’avait précédé dans la tombe depuis deux ans et demi. Daigne le Maître des ouvriers apostoliques ouvrir sans tarder à notre regretté confrère les portes de son paradis où il pourra prier pour ses confrères et pour sa Mission Sources : Archives des Missions Étrangères de Paris. SOLIGNAC Célestin ( 1874 - 1934 ) M. Célestin Solignac naquit le 13 janvier 1874 sur la petite paroisse de La Capelle del Vern, canton de Rignac (Aveyron), d’une modeste famille de cultivateurs, le quatrième de cinq frères. Le bien patrimonial n’était pas très considérable, mais le père bon chrétien, travailleur économe, en dehors de son métier de couvreur, savait se créer du travail supplémentaire, ce qui lui permettait d’employer utilement les longs loisirs de l’hiver et de verser au bas de laine le produit de fructueuses journées. La mère, elle, était active, avait l’œil à tout et réalisait l’idéal de la bonne ménagère, et, à ces qualités merveilleuses, s’alliait un grand esprit de foi. D’année en année les enfants grandissant le travail devenait plus facile, et aussi l’aisance pénétrant au foyer y dilatait les cœurs. Vers 1885 le second fils, Germain, faisait ses études au Collège de Graves pour entrer ensuite au grand séminaire. En 1890, Célestin, notre missionnaire, après deux années de latin chez M. le Curé Devals, oncle du nouvel évêque de Malacca, accompagnait son frère Germain et entrait en quatrième ; trois ans plus tard, son plus jeune frète, Albert, l’y rejoignait à son tour. Voilà donc Albert et Célestin à Graves, Germain au grand séminaire : trois pensions à payer, trois trousseaux à entretenir ; ce fut dur quelquefois, mais grâce à un travail opiniâtre, à un courage robuste et à une totale confiance en la Providence, les parents purent y suffire. La rhétorique terminée, Célestin entrait au Séminaire des Missions-Étrangères en 1894 et, trois mois plus tard, son frère Albert l’y suivait. Il y passa 4 ans donnant l’exemple d’un excellent aspirant : gai, joyeux, très appliqué à l’étude et fidèle observateur du règlement. Quittant la France le 26 juillet 1899, il arrivait à Kweiyang avec MM. Fortunat et Bacqué, quelques jours avant Noël. La fête passée, il se mit de suite à l’étude du chinois. Esprit particulièrement ouvert aux choses de la vie pratique, il l’était moins aux finesses littéraires et aux spéculations métaphysiques, et s’il réussit à parler chinois à peu près correctement, c’est grâce à des efforts courageux et constants. Malgré une réelle bonne volonté de sa part, il n’arriva pas à manier la langue à la perfection, mais suffisamment pour se faire comprendre en chaire et en conversation. Après dix mois d’étude de la langue chinoise, il fut chargé du district de Long-Ka à quatre étapes à l’ouest de Kweiyang. Pris d’un zèle ardent, il se proposait de faire de ce champ d’apostolat un district modèle, mais il eut fort à faire avant de réaliser son rêve. Sa résidence qui se trouvait dans le village de Long Ka, d’une vingtaine de familles, n’avait rien de confortable, église sans style mais suffisante ; au point de vue spirituel, ses quelque 500 chrétiens dispersés dans un rayon d’environ 20 kilomètres, ne lui donnaient pas que des consolations, car un certain nombre d’entre eux étaient passionnés pour l’opium, fléau et ruine la plus sûre des familles. Leur pauvreté parfois bien grande dut lui faire méditer souvent la prière de Salomon : « Seigneur ne me donnez pas les richesses, mais seulement les choses nécessaires à ma subsistance. » Dès les premiers jours après son arrivée, il reçut la visite de ses plus proches paroissiens et parmi eux se trouvaient des enfants qui avaient oublié leur culotte ou n’en avaient qu’une moitié... A cette vue, le bon M. Solignac se sentant très ému se dit à lui-même : mes ouailles ne seront pas « sans culotte, » et il tira de son armoire de quoi leur en faire une. Son geste eut du succès, mais pas celui qu’il escomptait. Dès le lendemain les visites continuèrent et il manquait toujours plus de culottes et de plus grandes. Décidément c’était trop de bonnes volontés à venir s’aboucher sur la sienne, et malgré son désir de vêtir ceux qui sont nus, il dut diriger ailleurs le cours de ses générosités. Il passa sur ces désillusions sans se décourager. A la réception de son premier compte rendu, son évêque Mgr Guichard écrivait : « M. Solignac n’a pas moins de 27 stations à visiter, il trouve que son district est bon et il l’aime. » Il le parcourt chaque année en tout sens, catéchisant, exhortant, réprimandant et récoltant somme toute autant de déboires que de consolations. Il s’applique, aidé de ses chrétiens, à ériger dans les principaux centres des oratoires avec une chambre pour le missionnaire et une salle pour l’école. En bon campagnard qui aime à voir sa maison entourée de quelques lopins de terre, il créa des revenus pour l’entretien de ses œuvres. Il s’ennuyait passablement dans son petit village de Long Ka, alors qu’à 4 ou 5 kilomètres de là, se dressait la ville de Tin Ian, résidence du mandarin et de toutes les autorités, en un mot la capitale de son fief. Il essaya longtemps d’en faire la conquête et finit par y acquérir, au centre de la ville, un terrain où se trouvaient quelques vieilles maisons délabrées qu’il répara ; il en fit sa résidence provisoire, installa une petite pharmacie, une école pour les garçons et une autre pour les filles. Peu à peu il perfectionna tout cela et finit par construire sa résidence définitive, simple mais agréable. Il eut voulu couronner ses travaux dans cette ville en la dotant d’une église, mais il n’en eut pas le temps. M. Solignac était là depuis 30 ans ; jusqu’à la révolution chinoise il était comme le roi du pays, tous se montraient respectueux de son autorité ; mais après la déclaration des droits de l’homme de la nouvelle Chine, M. Solignac s’aperçut que tout était changé ; il voulut tenir bon, mais dut se résigner à compter désormais avec les nouvelles générations moins maniables que les anciennes. En 1929, un ancien élève de son école, qui autrefois avait reçu maintes réprimandes, se mit un jour à la tête de quelques vauriens et devint le maître du pays. Le moyen de se venger lui était facile ; il suscita donc une émeute dans la ville, lança les plus graves menaces et fit garder nuit et jour les portes de la ville afin d’empêcher le missionnaire de s’échapper. Heureusement il put fuir et vint se réfugier à Kweiyang où il eut la joie de se retrouver auprès de son frère Albert. Entre temps, le misérable chef de bande avait fait afficher dans les villes de la province et publier dans les journaux les plus mensongères imputations ; le mandarin de Tin Lan lui-même portait des accusations très graves contre lui. Heureusement, les exagérations excessives de ce triste personnage firent voir sa mauvaise foi. L’accusateur fut appréhendé et en punition de ses nombreux méfaits et brigandages fut coupé en morceaux : le mandarin lui-même fut changé, et une pièce officielle reconnut l’innocence du missionnaire. Dans ces conjonctures, M. Solignac pouvait difficilement reprendre la direction de son cher district. Il est donc nommé curé de Kaytchéou, où furent martyrisés, le Bienheureux Néel et ses compagnons ; et pendant trois ans administra ce poste avec zèle. Hélas ! l’épreuve dont il vient d’être parlé ébranla fortement sa santé. En novembre dernier, il éprouva une fatigue extrême avec fièvre et vomissements de sang ; se sentant gravement malade, il se fit porter à Kweiyang chez son frère où il reçut les soins les plus dévoués. Pendant un mois il fut condamné à une immobilité presque complète, acceptant avec résignation la volonté de Dieu, et rendu son âme à Dieu le 24 janvier 1934 entre les bras de son frère. Il repose maintenant dans le cimetière de la Mission à Kweiyang. Daigne le Roi des Apôtres lui accorder dans le ciel l’éternelle récompense promise à ceux qui ont ici-bas vaillamment travaillé pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Sources : Archives des Missions Étrangères de Paris. SOLIGNAC Germain ( 18 - 1936 ) Germain SOLIGNAC , est né le ............sur la paroisse de La Capelle del vern , d'une modeste famille de cultivateur. Il fait ses études secondaires au Petit séminaire de Graves vers 1885 . Ordonné prêtre en 1896 , mort au début de "année 1936 d'un accident , en construisant son clocher à Morlhon . Il a été enterré dans son église devant l'autel avec cette épitaphe: << Dévoré du zèle de la maison de Dieu , pour elle il a vécu, pour elle il est mort.>> Sources : Archives des Missions Étrangères de Paris.
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22 février 2006

pour rire un peu!!

champaigne12_1

22 février 2006

bienvenue !

Bienvenue sur le blog de l association  " les 2 clochers "

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